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Prévision d'un réseau de transports souterrains automatiques
Proposé par Adrien DARDEAU Le 14 novembre 2022
État
Soumission déposée
Le PLUi pourrait intégrer dans sa réflexion l'intégration d'un réseau de transports de marchandises souterrain automatisé afin d'améliorer l'efficacité du transport des marchandises et du courrier sur son territoire.
L'idée est basé sur le projet CST (Cargo Sous-Terrain) où, en raison de la saturation des infrastructures autoroutières et ferroviaires, l'Etat fédéral suisse souhaite réaliser un réseau de transports de marchandises souterrains reliant les grandes villes du pays entre elles. Le projet a été estimé couteux (plusieurs milliards de francs suisses) mais rentable grâce à l'implication d'entreprises privées.
https://www.rts.ch/info/suisse/7446748-un-reseau-souterrain-pour-transporter-des-marchandises-serait-realisable.html
https://siecledigital.fr/2022/07/11/suisse-transport-souterrain-de-marchandises/
Le concept peut même être généralisé en desservant des destinations à l'intérieur des communes pour desservir les adresses aussi près que possible, voir à chaque adresse. Il pourrait être, à plus long terme, la première pierre d'un réseau plus vaste à l'échelle française et pourquoi pas européenne.
Un tel projet est certes très ambitieux mais, s'il est anticipé dès la conception du PLUi de Saint-Etienne Métropole, pourrait rendre la métropole très attractive et mettrait à l'honneur son savoir-faire industriel ainsi que sa culture de l'innovation. Il présente également un intérêt écologique car comme il s'agit de transports en souterrain et automatisés, ils pourront être facilement électrifiés. De plus, le métier de conducteur de poids lourds et d'autres véhicules de transports devenant de moins en moins attractif, le fait qu'il s'agisse de transports automatisés permettrait de réduire les besoins en main-d'œuvre dans le secteur de la logistique et de la livraison postale.
Le projet pourrait reprendre les caractéristiques techniques du projet suisse afin d'anticiper son extension et les connexions internationales. D'un point de vue culturel et historique, cela résonnerait également avec les premières lignes de chemin de fer françaises qui ont été construites à Saint-Etienne.
Description détaillée
En raison du trafic de plus en plus difficile dans les centres-villes, de la gêne occasionnée par les véhicules de livraison et les véhicules postaux, de l'engorgement des lignes ferroviaires et autoroutières (notamment en direction de Lyon), il pourrait être intéressant d'étudier la possibilité de la construction d'un réseau de transports de marchandises souterrains automatisé. Ce projet s'inspirerait du projet CST suisse qui devrait voir le jour d'ici 2030 afin de relier les grandes villes suisses entre elles. Saint-Etienne Métropole pourrait s'inspirer du projet pour créer ses propres liaisons et reprendre les caractéristiques techniques afin d'anticiper dès à présent une liaison internationale.
https://www.rts.ch/info/suisse/7446748-un-reseau-souterrain-pour-transporter-des-marchandises-serait-realisable.html
https://siecledigital.fr/2022/07/11/suisse-transport-souterrain-de-marchandises/
L'idée générale est qu'une personne ou une entreprise qui souhaiterait livrer une marchandise (colis, machine industrielle...) puisse l'expédier par ce réseau à proximité de chez elle et que le destinataire puisse le recevoir le plus près possible de chez soi, de sa boutique ou de son entreprise.
S'il voit le jour, le projet se présenterait sous la forme de tunnels où des véhicules automatiques transporteront les marchandises (voir visuels sur l'article de Siècle Digital posté plus haut). Il y aurait des lignes de transports intercommunales (et potentiellement nationales et internationales par la suite si le succès est au rendez-vous) et des lignes de desserte fine pour livrer la marchandise au plus près du destinataire.
Un particulier ou une entreprise qui souhaite envoyer une marchandise irait dans un point-relais où il indiquerait l'adresse à envoyer. La marchandise sera embarqué dans un véhicule automatisé qui se rendra d'abord à une gare de triage centralisant toutes les expéditions et guidant les véhicules vers le centre de triage le plus proche de la destination. Le centre de triage d'arrivée enverra ensuite le véhicule vers le point-relais le plus proche de l'adresse.
Le dispositif pourrait être couplé au développement d'une application smartphone ou être inclus dans l'application smartphone de La Poste afin que les expéditeurs et les destinataires puissent connaître l'avancée de la livraison.
Si l'idée présentée ici est retenue, voici une suggestion de procédure.
En premier lieu, pour anticiper dès à présent une possible connexion internationale dans le futur, des contacts pourraient être pris avec les autorités fédérales suisses afin de mieux connaître les caractéristiques techniques du projet CST et d'étudier la faisabilité de leur application sur la métropole de Saint-Etienne.
En deuxième lieu, si le projet paraît faisable, une cartographie souterraines des lieux propices au passage de tunnels automatisés sera à réaliser pour identifier les lieux de passage possibles. Les tunnels de liaison intercommunaux pourraient suivre les grands axes afin d'éviter des acquisitions foncières.
En troisième lieu, il sera nécessaire d'identifier des points-relais sur la métropole où, à la manière des centres de tri postaux, les marchandises serait temporairement centralisées et stockées avant la desserte fine. Les relais pour la desserte du dernier kilomètre déjà en place pourraient être utilisés à cette fin.
À plus long terme, si possible, les points-relais pourraient devenir obsolètes si l'expédition et la réception se réalisent directement depuis chaque adresse postale, ce qui présenterait un intérêt pour les entreprises dans les zones économiques et pour les commerces.
Concernant le budget, le projet suisse prévoit de construire un premier tronçon entre Häkingen et Zurich d'ici 2030, il devrait couter 3,55 milliards de francs pour une distance de 66,7 kilomètres, soit un coût d'environ 55 millions d'euros par kilomètre (au cours actuel en novembre 2022).
Des financements pourraient être obtenus de la part de l'Etat, notamment dans le cadre du plan France Relance avec les volets de la décarbonation de l'industrie et des transports. Il n'est pas exclu que l'Etat, dans une volonté d'encourager les projets innovants et d'accélérer la transition énergétique, puisse s'impliquer davantage dans le projet. Des entreprises privées peuvent également se joindre au projet, leurs investissements peuvent être récompensés par des tarifs réduits sur les expéditions pendant une durée déterminée.
Saint-Etienne Métropole aurait ainsi un réseau de transports de marchandises souterrain qui lui permettrait de désengorger ses rues, de réduire la pollution atmosphérique et sonore et de réduire les besoins en main-d'œuvre dans le secteur de la logistique, ce qui renforcera son attractivité. Il mettrait également à l'honneur le savoir-faire industriel et la culture innovante de la métropole.